Pour décrocher votre premier emploi, il est inutile d’envoyer des CV tous azimuts. Au contraire, il convient de bien cibler les entreprises qui proposent des postes correspondant à votre profil. Reste que pour vraiment coller aux attentes des recruteurs, il faut d’abord bien se connaître. Comment ? En dressant le bilan de ses compétences. Grâce à cette auto-évaluation, vous pourrez définir vos vraies aspirations, cerner les emplois susceptibles de vous convenir, mais également exprimer plus précisément vos objectifs professionnels aux recruteurs. Cette démarche se déroule en plusieurs étapes.
Dans un premier temps, commencez par lister vos réalisations scolaires et extra-scolaires. Vous avez écrit un mémoire, créé un journal au sein de votre établissement, réalisé un projet de groupe, vous êtes parti à l’étranger, vous avez effectué une mission humanitaire, etc. : vous devez tout répertorier sur papier et, pour chaque expérience, détailler les missions que l’on vous a confiées.
De la même manière, dressez la liste de vos expériences professionnelles : stages, jobs d’été… Posez-vous les bonnes questions : qu’avez-vous appris ? qu’avez-vous apporté à vos employeurs ? Posséder une expérience – dans un cadre associatif, sportif ou professionnel –, même sur une période assez courte, se révèle toujours riche d’enseignements et payant lors d’un recrutement. Toutes vos activités s’avèreront un argument de poids et vous permettront notamment de vous distinguer des autres candidats. Votre connaissance du monde du travail représentera également un atout, qui sera pris en compte pour évaluer votre capacité à vous intégrer rapidement dans une entreprise.
Ensuite, identifiez les compétences que vous avez déployées lors de chacune de vos expériences. Vous avez occupé un poste d’animateur en centres de vacances, cela signifie que vous avez fait preuve de fiabilité, d’initiative, de patience et de créativité. Vous avez vendu un produit, cela veut dire que vous avez appris le sens du service, la rigueur, la ponctualité, et acquis une aptitude à convaincre. Passez en revue vos succès et vos échecs. Pour chaque situation, essayez de déterminer pourquoi vous avez réussi ou non. Cette démarche vous aidera à mieux cerner vos atouts et vos faiblesses, à conforter les premiers et à combler les secondes. Elle vous permettra enfin de montrer au recruteur que vous vous connaissez bien. Et que vous savez vous remettre en question de manière positive et constructive.
Vous avez évidemment une idée du métier que vous souhaitez exercer, et pourtant cela ne suffit pas toujours. Mieux vous le connaîtrez, plus vous aurez de chance de décrocher le poste. N’hésitez pas à rencontrer les professionnels, notamment lors des salons. Questionnez-les sur leur travail au quotidien. Ces précisions concrètes vous donneront une vision claire et réaliste de votre future activité. Vous pourrez ainsi comparer vos capacités et vos aptitudes à celles nécessaires pour occuper le poste. Cela vous permettra aussi d’identifier les compétences qui vous font défaut. Les recruteurs ne manqueront pas de vous interroger sur ces points faibles : vous devrez alors être capable d’expliquer comment vous comptez progresser sur le terrain.
Pour être efficace, il faut postuler aux offres qui correspondent le mieux à vos aspirations. C’est pourquoi vous devez déterminer le plus finement possible le type d’entreprise et l’environnement les plus adaptés à votre profil et à votre personnalité. Dans une petite structure, vous bénéficierez sans doute de plus d’autonomie et de polyvalence. En revanche, un grand groupe vous offrira un encadrement plus balisé et une plus grande sécurité.
Vous devez également vous questionner sur vos valeurs et vérifier leur adéquation avec celles de l’entreprise ciblée. Enfin, interrogez-vous sur le contexte de travail susceptible de vous convenir le mieux. Pouvez-vous prendre un poste partout en France ? Préférez-vous travailler seul ou en équipe? Aimez-vous les déplacements ? Une chose à savoir : en tant que jeune diplômé, vous devrez sûrement réaliser quelques sacrifices pour obtenir votre premier poste. Faites le tri entre les critères qui vous tiennent vraiment à cœur et ceux que vous pouvez mettre de côté… dans un premier temps. N’oubliez pas que les trop grandes exigences font souvent peur aux employeurs.
Tiphaine Rochereuil et Rachida Soussi
Pour vous aider à faire votre choix, voici un tableau à remplir. Pour chaque priorité, additionnez les points pour savoir quel type d'entreprise est susceptible de répondre à vos attentes. Mettez une note de 1 à 5 (1 étant la note la plus basse).
Structure | TPE, Start-up | PME | Grand groupe |
Hiérarchie forte | |||
Travail en équipe | |||
Autonomie | |||
Variété des missions, polyvalence | |||
Mobilité (nationale/internationale) | |||
Epanouissement personnel | |||
Equilibre vie privée/ professionnelle |
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.