Quand changer d’employeur ?

Des missions inintéressantes, un manque d’opportunités ou de mobilité interne, un salaire insuffisant, un conflit avec votre supérieur hiérarchique… Autant de raisons qui, le plus fréquemment, poussent les salariés à la démission. Mais, avant de partir, mieux vaut pour vous avoir déjà décroché un nouveau poste. Même si vous restez en veille tout au long de l’année, sachez quand lancer activement vos recherches.

Les périodes fastes

On ne peut pas déterminer le temps qui sera nécessaire pour trouver un emploi. En revanche, les périodes jugées propices à la prospection peuvent être localisées dans le calendrier. « Le printemps est la période la plus favorable à cette démarche », remarque Alain Hamel, coach habilité Syntec et senior consultant au sein du cabinet Leroy Consultants – BPI Group. Cet intervalle faste s’étale sur cinq mois, généralement de février à juin. Si les opportunités d’emploi sont plus intéressantes à ce moment-là de l’année, c’est surtout en raison de leur caractère : « Entre février et juin, les offres d’emploi se trouvent être des créations de postes, note Alain Hamel, tandis que le reste du temps, ce sont des remplacements. » Les budgets définis en décembre étant encore au complet ou presque, la période est en effet propice aux recrutements.

Moins de concurrence en été

Après le printemps vient l’été, synonyme de grandes vacances et de ralentissement économique. « La période où nous avons une baisse de l’activité est celle comprise entre le 15 juillet et le 15 août », confirme Alain Hamel. Et il ne se passerait rien l’été ? Pas si sûr. Car malgré les congés, la période estivale peut être mise à profit pour rencontrer les employeurs, rendus plus disponibles par le relâchement des activités. « Cette période de vacances peut être opportune pour faire des missions courtes, des remplacements et des CDD pouvant aboutir à des CDI par la suite », indique Alain Hamel. Et si les offres d’emploi sont moins nombreuses en juillet et en août, les concurrents aussi. L’été est donc « une période intéressante pour capter des missions », selon le coach. L’envoi de candidatures spontanées doublé d’une relance téléphonique devrait vous permettre de décrocher quelques entretiens.

Décembre-janvier : une période plutôt calme

Autre période jugée favorable par le consultant, celle de la rentrée scolaire, de la mi-septembre jusqu’au mois de novembre. Le mois de septembre peut être sujet aux variations car il suit la période estivale et, de ce fait, tous les départements des ressources humaines ne sont pas encore au complet. Vous pouvez ainsi rencontrer quelques difficultés à joindre vos interlocuteurs et à obtenir une réponse à votre candidature. Mais vous pouvez tout de même mettre l’automne à profit pour activer vos recherches avant la trêve de fin d’année. Car « de décembre à la mi-janvier, nous avons une période très molle avec un marché globalement moins actif », relève le senior consultant. Les congés de Noël et du nouvel an ne sont pas les seuls responsables de cette interruption de l’embauche. « En fin d’année, les entreprises arrêtent leurs comptes et définissent leur budget pour l’année suivante ; les recrutements sont donc suspendus », illustre Alain Hamel.

Agnès Wojciechowicz