Les secteurs qui embauchent des Bac+2/3

Opérationnels, les diplômés de filières courtes ont toujours la cote auprès des entreprises. Un an après l’obtention de leur diplôme, le taux d’emploi des diplômés Bac+3/4 sortis en 2018 s’établit à 82 % selon l’Apec. Un taux similaire à celui des diplômés Bac+5 et plus (85 %). Mais quels sont les secteurs qui en recrutent le plus, particulièrement en temps de crise sanitaire et économique ?

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L’industrie en manque de bras

Les entreprises du secteur de l’énergie et de l’environnement poursuivent leur développement pour pouvoir répondre aux besoins énergétiques et contribuer à la transition énergétique des territoires. A elle seule, la filière électrique prévoit de créer plus de 200 000 emplois directs et indirects dans l’Hexagone d’ici à 2030, dont 80 000 dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments et 30 à 60 000 aux énergies renouvelables. Des places sont donc à prendre ! Chez Enedis, les besoins se situent dans les métiers de l'exploitation, de la maintenance, du développement des réseaux et de la transformation numérique. RTE propose des postes dans les secteurs de la maintenance, SI et de l’exploitation (gestion des flux d’électricité).

Le secteur de l’agroalimentaire est particulièrement en demande en temps de crise sanitaire. D’ailleurs, Nestlé France a renouvelé son engagement pour l’employabilité des jeunes avec le renforcement de son programme « Nestlé needs YOUth », qui permet à des centaines de jeunes de moins de 30 ans de rejoindre le groupe en CDD ou CDI. Depuis son lancement en 2014, ce programme a permis d’embaucher plus de 4 000 jeunes.

Dans le secteur des transports, la SNCF et la RATP recrutent également des profils très variés dans les métiers de l’exploitation et de la maintenance notamment.

Des métiers porteurs malgré la crise sanitaire

Parmi les secteurs qui recrutent particulièrement pendant la crise sanitaire et économique, la santé fait figure d’exemple. Sous le feu des projecteurs pendant l’épidémie de Covid-19, le secteur manque cruellement de professionnels, notamment dans les établissements de santé et dans les laboratoires d’analyse.

Le numérique offre également de belles opportunités. Les Bac+2/3 y occupent des postes dans le développement, l’installation et la maintenance des infrastructures et réseaux. Autre domaine qui embauche des jeunes : le Très Haut débit. Le déploiement de la fibre optique devrait engendrer 27 000 recrutements jusqu’en 2023, soit 7 000 recrutements par an. Des opportunités sont donc à prendre !

Les profils en comptabilité, gestion et finance sont eux aussi recherchés partout. Les titulaires d’un BTS Comptabilité et gestion ou d’un BTS Gestion de la PME et les titulaires d’un DCG (diplôme comptabilité gestion) sont très attendus dans le secteur. Par ailleurs, certains métiers souffrent d’une pénurie de candidats. C’est notamment le cas du gestionnaire de paie et du comptable recouvrement.

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Les commerciaux restent des profils recherchés

D’une manière générale, les commerciaux restent des profils recherchés. Parmi les secteurs en quête de ces profils, la grande distribution et l’e-commerce. Les profils Bac+2/+3 sont très courtisés par les enseignes du secteur qui recherchent leurs futurs managers de rayon, vendeurs, conseillers de franchise, assistants achat ou approvisionneurs logistique. L'enseigne Carrefour recrutera 7 000 collaborateurs en CDI et 8 000 jeunes en alternance, en 2021.

Un autre secteur voit ses recrutements partir à la hausse avec la crise sanitaire : l’immobilier. Dans ce secteur, les profils Bac +2/3 ont la cote également. Ainsi, les titulaires d’un BTS Professions immobilières, d’un BTS NDRC ou d’une licence dans l’immobilier sont notamment privilégiés. Les DUT carrières juridiques peuvent également intéresser les employeurs.

Malgré la crise, des banques et assureurs poursuivent leurs recrutements et préparent leur transformation digitale. La Caisse d’Epargne Ile-de-France embauche des jeunes diplômés sur des postes de commerciaux, de conseillers de clientèle, avec ou sans expérience dans le secteur bancaire. Les banques en ligne offriront également davantage d’opportunités aux profils commerciaux dans les années à venir. Plus d’un millier de jeunes intègrent les rangs de l’assureur AXA France chaque année, stagiaires et alternants confondus.

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Pensez aux TPE/PME !

Les  TPE et PME recrutent beaucoup de jeunes diplômés, alors que ces derniers se tournent naturellement vers les grands groupes au moment de postuler. Pensez donc à proposer votre candidature à ces entreprises, moins connues du grand public. Pour les identifier, surfez sur Internet, lisez la presse spécialisée mais aussi regardez l’annuaire des anciens de votre établissement, qui est une mine d’informations. Et pensez aux candidatures spontanées. Bon nombre de petites entreprises ne publient pas leurs offres sur Internet. A vous de mener l’enquête sur leurs potentiels besoins avant de proposer vos services.

Pensez également au service public. Les armées recrutent des milliers de jeunes chaque année : 16 000 postes au sein de l’armée de Terre, plus de 3 500 pour la Marine et 3 000 pour l’armée de l’Air. Les profils Bac+2/3 y occupent notamment des postes de sous-officiers et officiers dans de nombreux domaines.

Côté salaires, les grandes entreprises suivent, pour la plupart, des grilles de rémunération tenant compte de plusieurs critères tels que le diplôme, l’école, les expériences, la spécialisation… En revanche, les PME ont souvent une politique salariale plus flexible. À titre indicatif, les profils débutants peuvent espérer environ 23 000 euros bruts par an (source Apec). Pour autant, ne vous fixez pas sur celui-ci. D’autres avantages sont à considérer : les primes, la participation, l’intéressement, le plan d’épargne entreprise. Informez-vous sur les salaires réels pratiqués dans votre secteur, votre région… sur Internet notamment. Et n’oubliez pas que vous devez avant tout faire vos preuves !

Rachida Soussi