Si dans les métiers de la santé, le diplôme est un critère essentiel de recrutement, tandis que pour les aides à domicile, c’est l’expérience professionnelle dans le même métier qui est surtout privilégiée par les recruteurs. Tel est le constat de l’étude publiée par Pôle emploi en juin 2020, qui porte sur les métiers de l’action sociale et de la santé.
Avec 4,3 millions d’emplois, les métiers de la santé et de l’action sociale représentent une manne d'opportunités pour des publics peu ou très diplômés, jeunes ou expérimentés. Mais comment rejoindre ce secteur qui recrute ? Quelles sont les compétences les plus recherchées par les employeurs ?
Sans surprise, le diplôme tient une place essentielle dans le secteur de la santé et de l’action sociale. Pour autant, pris séparément, les attentes des employeurs diffèrent selon les fonctions occupées. Dans les métiers réglementés de la santé (infirmiers, auxiliaires de puériculture, aides-soignants), d’aides médico-psychologiques ou d’assistants de services sociaux et médiateurs, le diplôme est capital pour exercer.
Pour les aides à domicile, l’expérience professionnelle est un critère plus important que le diplôme. Pour les éducateurs spécialisés, les auxiliaires de petite enfance ou les gardes d’enfants à domicile et les auxiliaires de vie sociale, les employeurs mettent en avant à la fois le diplôme et l’expérience professionnelle dans le même métier. A l’inverse, le diplôme et l’expérience sont peu déterminants pour les recruteurs d’agents de service hospitaliers.
Les recruteurs de l’action sociale recherche avant tout des collaborateurs ayant la capacité à s’adapter, à communiquer, à gérer le stress, à réagir à des évènements imprévus, à travailler en équipe et à prendre du recul. Ces qualités comportementales sont nécessaires pour pouvoir interagir avec un public fragile et/ou dépendant tels que des enfants, des personnes en situation de handicap, des malades ou des personnes âgées, ou encore des personnes en situation sociale précaire.
Du côté des compétences techniques, les professionnels du secteur de l’action sociale devraient également développer leur maîtrise de l’informatique, leur sens de la communication, ainsi que leur maîtrise des normes et des procédures d’hygiène et de sécurité. Des compétences de plus ne plus recherchées par les employeurs du secteur.
Comment sont recrutés les professionnels de la santé et de l’action sociale ? Les processus de recrutement sont notamment rythmés par l’utilisation de tests, particulièrement pour les métiers d’aides à domicile, d’auxiliaires de vie sociale et pour les employés de la petite enfance, compte tenu des responsabilités qui leur incombent. Pour un même métier, les tests de recrutement sont plus fréquents lorsqu’il s’agit d’un poste à pourvoir en CDI. A contrario, ces tests sont moins fréquents lors de recrutements dans les métiers plus réglementés de la santé ou du social, où le diplôme joue le rôle de certification des compétences acquises et constitue un critère essentiel de recrutement.
Chez les auxiliaires de petite enfance, les employeurs citent plus fréquemment la variété des expériences professionnelles et l’adhésion aux valeurs de l’entreprise comme critères de sélection.
Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.