Loin des clichés, l’industrie est un secteur dynamique en France, qui recrute des milliers de jeunes dans un large panel de métiers. Avec des centaines de milliers de postes à pourvoir par an, susciter des vocations dans le secteur auprès de la jeunesse apparaît comme indispensable. Petit tour d’horizon des opportunités à saisir !
Même si la crise sanitaire de la Covid-19 a touché certains secteur industriels, comme l'automobile et l'aéronautique, le secteur industriel reste dynamique en France.
Selon l’IUMM, 250 000 embauches sont prévues chaque année dans l’industrie, dont 100 000 dans la métallurgie. L'apprentissage est un excellent tremplin vers l'emploi durable dans la filière : 87 % des apprentis trouvent un emploi dans les 6 mois après la fin de leur formation.
De leur côté, les entreprises des carrières et des matériaux de construction offrent de nombreuses opportunités professionnelles aux jeunes de niveau CAP au diplôme d’ingénieur. L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction prévoit 1 400 recrutements par an durant les 20 prochaines années !
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Cependant, les candidats manquent cruellement à l’appel dans la plupart des métiers industriels. « Ce sont vraiment des orientations qui ont, un moment, été délaissées, alors que les besoins sont énormes, confie Alexandre Pham co-fondateur de Mistertemp, acteur de l’intérim digital. Il y a actuellement une vraie pénurie de profils. Nous recensons actuellement plus de 600 postes ouverts pour lesquels nous recherchons des candidats, et c’est le cas toute l’année. Des techniciens de maintenance, des soudeurs, des tourneurs-fraiseurs, des monteurs-câbleurs, des opérateurs commande-numérique, des ajusteurs-monteurs sont notamment recherchés.
Et les jeunes sont très attendus pour occuper ces postes. Les formations peinent également parfois à remplir leur promotion. « Les entreprises ont besoin de former dès maintenant les compétences de demain, ajoute Vincent Métaireau, Directeur de la Formation à la Fab’Academy du Pôle Formation UIMM. Or, les jeunes ne se dirigent pas forcément vers ces formations techniques de niveau Bac pro ou BTS. La chaudronnerie, le soudage, l'usinage, la maintenance des équipements industriels et l'électricité industrielle recherchent notamment ses futurs apprentis. »
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En cause ? L’industrie souffre encore de stéréotypes (conditions de travail difficiles, métiers physiques réservés aux hommes…) qui rendent les métiers du secteur moins attirants. Or, le secteur connaît de profondes mutations et offre des carrières intéressantes. « Aujourd'hui, tous les secteurs et tous les métiers sont concernés de près ou de loin par la transformation digitale, explique Emilie Legoff, CEO de Troops, éditeur de logiciels pour les agences d'intérim et entreprises. L'industrie ne fait pas exception pour gagner en productivité, efficacité et flexibilité ! Que l'on parle de l'industrie automobile, de l'aéronautique, de l'agroalimentaire ou même de la chimie, un très large éventail de métiers est concerné par les mutations induites par la digitalisation. Cette dernière peut s'initier facilement et progressivement au niveau des postes des fonctions support : achats, marketing, finance, ressources humaines... »
Dématérialisation, automatisation, intelligence artificielle… l’industrie de demain aura principalement besoin de roboticiens, de développeurs réalité virtuelle, de chefs de projet maintenance prédictive, d’analystes en cybersécurité industrielle, d’ingénieurs simulation numérique, de chercheurs en fabrication additive, de machine learning engineers, de techniciens de production et de maintenance, de chercheurs et de data scientists. « Les jeunes diplômés de l’informatique et de l’ingénierie logicielle capables d’accompagner les industriels dans ces challenges technologiques d’ampleur sont plus demandés que jamais en 2021 », observe Karl Rigal, Directeur Marketing de StedY.io, cabinet de conseil en ingénierie et technologie.
L’industrie recherche donc des profils qualifiés, du CAP au Bac +5. Et « les compétences comportementales sont aussi très importantes que les compétences techniques », conclut Alexandre Pham co-fondateur de Mistertemp. Sachez les mettre en avant également dans vos candidatures.
Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.