Il est vrai que l’industrie est née au 19ème siècle. Mais depuis, elle a bien évolué ! « L’image que le grand public a des métiers est décalée par rapport à la réalité, constate Giovanni Sorano, en charge du Campus des métiers et qualifications « Métallurgie et plasturgie » des Hauts-de-France. Aujourd’hui quand des jeunes visitent nos plateaux techniques, ils réalisent qu’ils sont high-tech et bien loin de ce qu’ils imaginaient. Nous ne sommes plus dans cette image du 19ème ou du 20ème siècle. »
De cette image ancienne découle aussi le cliché de métiers physiques, pénibles et salissants. Erreur ! « Prenons par exemple le métier de technicien d’usinage, explique Christophe Chamary, représentant du Campus des métiers et qualifications « Propulsion, matériaux et systèmes embarqué » en Normandie. C’est un métier qui est souvent perçu comme sale et difficile, mais ce sont des clichés. Près de la moitié du temps est passé en dessin industriel et en analyse de données sur des machines.
Autre exemple, l’aéronautique. Quand on fabrique des composants de taille très réduite, on ne fait pas de poussière. Ce sont des idées reçues à combattre ! »
Des métiers anciens, physiques, salissants… Donc réservés aux hommes ? « Les femmes ont autant leur place que les hommes, rappelle Frédérick Paquet, directeur opérationnel du Campus des métiers et qualifications « Energies et efficacité énergétique » de Normandie. Toutes les images de métiers physiques et usants sont largement dépassées aujourd’hui ». Giovanni Sorano ajoute : « De plus en plus de jeunes filles choisissent la filière industrielle par choix, et non plus par défaut. Par exemple, on a eu des élèves filles qui rêvaient de carrières en carrosserie ou en robotique. Elles ont autant de choix de parcours que les hommes. »
Faux ! Tous les profils sont nécessaires dans l’industrie, du CAP au Bac+5, du technicien à l’ingénieur. Frédérick Paquet détaille pour la filière énergie : « Les métiers d’avenir sont tous les métiers liés aux productions qui ne rejettent pas de carbone : l’éolien, le photovoltaïque, les bioénergies, mais aussi la gestion des énergies, la mobilité électrique et le nucléaire. Pour ces métiers, on ne fait pas appel qu’aux profils Bac+5. Tous les niveaux sont nécessaires ».
Nina Simonneau
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.