Beaucoup d’entreprises négligent la gestion des candidatures de stages. Elles répondent succinctement aux CV et lettres de motivation envoyés. Les jeunes reçoivent, en général, des courriers électroniques automatiques indiquant leur refus. Cette démarche ne contribue pas à soigner l’image de l’entreprise.
De même, après un premier entretien, la plupart des entreprises envoient des réponses lapidaires pour préciser que la candidature n’est pas retenue.
« Il faudrait que ces entreprises répondent précisément aux étudiants en leur expliquant les motifs du refus, insiste Sylvie Dumas, responsable des relations entreprises et stages à Télécom SudParis. Cela leur permettrait de mieux appréhender leurs recherches d’emploi ultérieures. » Et leur prouverait que la firme a pour eux de la considération.
En effet, l’étudiant doit se sentir reconnu et attendu par son entreprise de stage. Cela passe par une place dans un bureau avec un équipement de travail adéquat. Il faut aussi qu’il soit présenté à toute l’équipe. Une autre façon de bien l’intégrer est de fixer des rencontres avec les autres stagiaires, deux ou trois fois par mois, l’occasion pour eux de discuter et de se rassurer.
Pour les mêmes raisons, il faut organiser systématiquement des rencontres avec les responsables de stage de l’établissement d’enseignement supérieur, le stagiaire et le responsable de stage de son entreprise. Les écoles peuvent ainsi vérifier si le stage se passe bien, le recadrer si nécessaire et évaluer le stagiaire.
Il faut, à l’issue de ces premières rencontres, expliquer les us et coutumes de l’entreprise. Cela permet au stagiaire de se sentir mieux dans son service et lui démontre que la direction travaille à son intégration.
En général, les dysfonctionnements de la plupart des stages ont pour origine la relation entre le responsable du stage en entreprise et le jeune stagiaire. Il n’y a pas assez de rencontres, de discussions.
Les cadres sont débordés. Ils n’ont pas le temps. Ils peuvent également oublier que le stagiaire est un étudiant. Cela crée un malaise chez le jeune, en droit de se demander ce qu’il fait dans l’entreprise.
Ces jeunes n’ont pas le recul nécessaire pour faire face professionnellement au désintérêt qu’ils ressentent. Pour prévenir ce genre de problème, l’équipe des ressources humaines de l’entreprise doit sensibiliser les opérationnels. Ces derniers doivent intégrer le fait qu’ils ont une mission d’encadrement et de formation. Cela prend du temps, il faut le savoir.
Ainsi, pour les meilleures écoles, dans le cadre d’un stage de six mois, le bon stagiaire peut se voir remettre une prime finale substantielle pour bon service rendu. Une excellente façon pour l’entreprise de le remercier et d’améliorer considérablement son image de marque.
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.