Les tensions de recrutement qui existaient déjà sur les professionnels de santé ont été renforcées par la crise sanitaire. En effet, le secteur peine toujours à attirer et fidéliser les jeunes candidats. En cause, des rémunérations jugées basses face à la charge de travail et des conditions de travail difficiles. Par ailleurs, l’obligation vaccinale imposée aux personnels soignants a complexifié légèrement le recrutement, mais n’a pas nécessairement intensifié les tensions déjà existantes. Avec ou sans crise, les pénuries restent observées dans les mêmes métiers. Et les besoins se situent dans toute la France.
Sans conteste, la santé est un secteur d’avenir pour les jeunes qui ont envie d’y travailler. C’est un secteur où l’offre d’emploi est supérieure à la demande : les candidats ont du choix. Ils peuvent choisir un employeur, une région, négocier leur salaire ou d’autres avantages...
LIRE AUSSI >> La santé recrute !
Très sollicités dans toutes les spécialités (bloc opératoire, réanimation, anesthésie…), les infirmiers diplômés d’Etat manquent cruellement à l’appel dans le public comme dans le privé : hôpitaux, cliniques, centres de soin, EHPAD, prestataires santé de soin à domicile, médecine du travail. Dans le milieu professionnel, on recherche également des infirmiers en santé au travail pour faire de la prévention en entreprise, notamment pour la gestion des risques psycho-sociaux.
Outre, les infirmiers, on recherche également de nombreux aides-soignants. Les laboratoires d’analyses médicales sont également en quête de techniciens de laboratoire.
LIRE AUSSI >> Ces entreprises qui recrutent en alternance malgré la crise
L’industrie pharmaceutique n’a pas cessé de produire durant la crise sanitaire, bien au contraire. Par ailleurs, la crise sanitaire et les risques de pénurie de certains médicaments ont impulsé cette volonté de réindustrialiser le pays. Plusieurs projets de relocalisation ont déjà été initiés avec le soutien de l’État, ce qui relance des recrutements sur tout le territoire.
Pour accompagner leur croissance, les entreprises du médicament recrutent aussi bien des techniciens que des ingénieurs dans des domaines très variés comme la production, les affaires réglementaires, la pharmacovigilance, la R&D… Les assistants d’affaires réglementaires, les techniciens contrôle qualité, les pharmaciens industriels sont notamment des profils très prisés sur le marché.
LIRE AUSSI >> L’industrie pharmaceutique recrute des jeunes et le fait savoir !
Les accords du « Segur de la santé » a permis d’augmenter les salaires des professionnels de santé du secteur public et des Ehpad. Toujours dans un souci d’attractivité, certains établissements privés se remettent en question et réévaluent à leur tour leurs rémunérations pour attirer davantage de candidats. En effet, certains établissements de santé peinent à fidéliser leurs collaborateurs en CDI. A titre indicatif, un infirmier peut espérer entre 30 et 38 000 euros brut par an, dans le privé.
Certains infirmiers font le choix de s’installer en libéral pour mieux gagner leur vie et gérer leur emploi du temps. Mais cela demande d’être plus mobile et de se créer sa propre patientèle.
LIRE AUSSI >> Les secteurs qui recrutent des jeunes diplômés malgré la crise sanitaire
Pour réussir, il faut avoir une certaine sensibilité et une appétence pour le monde médical. En échange, les candidats qui s’engagent dans cette voie trouveront un sens à leur travail. Les métiers du soin sont des métiers nobles et d’avenir. Les candidats engagés, fidèles et sérieux n’auront aucun mal à trouver un poste tout au long de leur carrière.
Propos recueillis par Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.