Les avantages sont multiples. Le premier concerne l’insertion d’un alternant qui est facilité par rapport à celle d’un diplômé d’un cursus classique. Deux années d’expérience, quel que soit le rythme de l’alternance choisi, représentent un atout considérable sur un CV. Les employeurs y sont d’ailleurs très attentifs. Autre avantage pour les jeunes ayant besoin de concret ou bien souhaitant rapidement avoir un pied dans le monde du travail : cette formule leur permet redonner de l’intérêt et du sens à leurs études. Ils peuvent toucher du doigt un métier, conforter leur choix et s’investir d’autant plus en classe. Enfin, ce dispositif permet de financer ses études. Si la formation est payante, les frais de scolarité sont pris en charge par l’entreprise. Un atout non négligeable. Le jeune perçoit en outre un salaire mensuel - déterminé en pourcentage du Smic - lui permettant de subvenir à ses besoins, par ailleurs.
L’alternance ne convient pas à tout le monde. Bien que formé par un maître d’apprentissage, le jeune va d’emblée sauter dans le grand bain et apprendre un métier « sur le tas ». L’alternance exige donc de la maturité et de l’autonomie. Cette formule demande aussi une grande disponibilité et un fort investissement en entreprise et en cours. Il faut savoir gérer ses priorités et parfois faire des sacrifices comme renoncer à une certaine forme de vie étudiante, par exemple les sorties en semaine pour éviter d’être fatigué ou absent le lendemain en entreprise. Comme tout salarié, le jeune se doit d’être responsable et sérieux. Mais il doit aussi travailler ses cours pour préparer ses examens. Pour réussir, il faut donc être en mesure de combiner études et travail. Un alternant assimile autant d’informations qu’un étudiant en cursus classique mais en deux fois moins de temps !
C’est l’occasion pour elle de former un jeune à un métier, à ses méthodes et sa culture de façon très complète. C’est d’ailleurs un moyen de réaliser un recrutement sécurisé, après un « mariage à l’essai » d’un à trois ans. Si le jeune a donné satisfaction et a obtenu son diplôme, l’entreprise prend alors très peu de risque en le recrutant en CDI par la suite. D’ailleurs, si l’apprenti décide de rester dans l’entreprise, il peut valoriser son expérience au moment de la négociation salariale.
Il est important que le jeune réfléchisse bien à son projet professionnel avant de choisir l’alternance et de se lancer dans un métier, un secteur d’activité pendant deux ans, par exemple. Il faut également bien choisir son entreprise. Il est important d’avoir des missions intéressantes pour développer ses compétences. Centrale sur le CV, cette expérience marque fortement un parcours. Le jeune pourra se positionner dans cette fonction et/ou ce secteur d’activité plus facilement puisqu’il aura cumulé des mois/années d’expérience. Enfin, il faut également bien choisir sa formation et être attentif au rythme de l’alternance qu’elle impose (3 semaines en entreprise/2 semaines à l’école, 3 jours/2 jours…). Certaines activités sont incompatibles avec des rythmes courts et des entreprises peuvent êtres réfractaires à des absences prolongées.
Propos recueillis par Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.