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Entrepreneuriat : « J’ai dit non à Amazon pour me concentrer sur ma start-up »

Entreprendre pendant la crise, une bonne idée
Diplômé d’un master à l’ESSEC en 2017, Victor Thion, 26 ans, est à la tête de la startup Triliz, un service informatique externalisé, qu’il a développé, avec son ami d'enfance Louis  Broutin, juste avant la crise sanitaire. Un contexte qui a pourtant accéléré l'aventure entrepreneuriale de ces deux jeunes hommes.


Pour Victor, qui a baigné dans la culture entrepreneuriale depuis toujours, pas question d’abandonner son projet d’entreprise malgré la crise sanitaire ! Au contraire, elle a motivé sa décision de quitter un CDI et un bon salaire.

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Créer une start-up dans la gestion de matériel informatique

Pourtant, après l’obtention de son master à l’ESSEC en 2017, le jeune était en quête de stabilité. « J’ai été embauché en tant que planner stratégique au sein du groupe Fnac-Darty avant même d’être diplômé. » Un poste challengeant dans un contexte de fusion, puisque la Fnac était en plein rachat du groupe Darty. « Si le salariat m’a énormément apporté en termes de rigueur de travail, de méthodologie et de maturité, j’ai très vite ressenti une recherche de sens et d’impact plus fort. »

Il décide alors de lancer son entreprise après un simple constat. « Mon associé et ami d’enfance, Louis, a rencontré de nombreuses difficultés, dans son ancienne start-up, pour louer et gérer le matériel informatique de ses équipes. Sans parler des coûts cachés et des lenteurs à obtenir des devis. » Les deux jeunes hommes ont alors une idée : créer une start-up qui dépoussière le leasing et la gestion informatique et le rendrait accessible à tous types de structure.

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Concilier salariat avec entrepreneuriat

En parallèle de leur job respectif, les deux amis développent alors leur concept. L’entreprise Triliz voit le jour début 2020. « Nous externalisons l’informatique des PME et des startup en leur proposant une offre de location de matériel informatique tous services inclus et une application de gestion de flotte à distance, que nous avons également développé. »

Mais la pandémie de Covid-19 et le premier confinement arrivent très vite pour cette start-up tout juste naissante. « Nous nous sommes remis en question pendant la crise sanitaire qui est arrivée très tôt dans la vie de Triliz. Cela n’a pas été facile mais nous avons fait preuve de beaucoup de résilience, qualité indéniable selon moi : entreprendre c’est résoudre des problèmes tous les jours. » Pas question donc d’abandonner le projet malgré la situation. Au chômage partiel, ils décident de poursuivre l’aventure et le développement de leur cilentèle, confinés loin de la région parisienne.

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Entreprendre pendant une crise sanitaire et économique, un challenge !

Le concept commence à plaire ! Lors du déconfinement en mai 2020, Triliz signe de nouveaux contrats. « La crise a le mérite d’avoir bouleversé nos usages et donc de créer beaucoup d’opportunités, notamment pour les entreprises innovantes. Par ailleurs, nous n’avions pas de charges fixes à l’époque ce qui nous a permis de surmonter la crise financièrement. »

Mais alors que l'activité reprend, Amazon vient chercher Victor pour un poste de Retail Vendor Manager. « Je n’avais pas prévu de partir de Fnac-Darty sauf pour ma boite, mais en même temps je m’étais toujours fixé pour objectif de passer par une grosse boite américaine en début de carrière. Leur culture du travail est à mon sens très enrichissante. J’ai quand même souhaité passer les différentes étapes de recrutement chez Amazon et ils m'ont choisi. »

Victor se laisse alors l’été pour réfléchir aux différentes options. A la fin de l’été 2020, sa décision est prise. « J’ai choisi de dire non à Amazon pour me concentrer sur ma start-up. »

De la résilience !

Le pari est risqué : Triliz accompagne peu d’entreprises à ce moment-là et Victor, ayant démissionné, n’a pas le droit au chômage. Pendant 8 mois, il s’attaque, avec ses associés, à emmener la start-up sur un axe stratégique : la Tech. Ce virage leur permet aujourd’hui d'accompagner plus d’une soixantaine de start-up et PME.

Le jeune homme de 26 ans ne regrette donc pas son choix. « Tous les sujets que je traite ont un impact direct et immédiat alors que dans les grosses structures, il est compliqué de faire bouger les choses, même à des postes stratégiques. Il me semble aujourd’hui impossible de retourner sur un modèle de salariat traditionnel. »

Son conseil pour réussir malgré la crise sanitaire et économique : répondre à un véritable besoin et faire preuve de beaucoup de résilience. « S’il n’y avait pas eu cette crise du Covid, je sais pertinemment que je n’aurai pas emprunté ce chemin. » Un coup de pouce du destin.

Rachida Soussi

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