On sait ô combien il peut être difficile de trouver un emploi aujourd’hui ; d’autant plus quand on est jeune et peu expérimenté. L’insertion professionnelle reste une question-clé et il est donc légitime de s’interroger sur sa carrière. Une étude*, réalisée par l’Ifop pour Rumeur Publique Prospective, montre qu’une majorité de jeunes serait prête à être mobile pour décrocher un emploi. Car on sait que l’expérience et la formation ne font pas tout… même si plus de la moitié des jeunes pensent que ce sont les deux critères déterminants pour les DRH lors d’un recrutement. On peut, bien sûr, se montrer flexible dans le choix du poste ou de l’entreprise (c’est l’avis de 26 % des jeunes, demandeurs d’emploi), s’appuyer sur son réseau et ses relations (33 %) et compter sur ses qualités personnelles (49 %). Mais est-ce suffisant ?
Pour décrocher un emploi et mettre un maximum de chances de son côté, il faut aussi savoir se montrer mobile géographiquement. « Nous avons des postes à pourvoir sur toute la France, il est donc important de montrer qu’on peut être mobile », souligne Ludivine Longchamp, chargée de recrutement chez Enterprise Rent-A-Car. D’après l’étude, 79 % des jeunes seraient prêts à changer de région ; d’autres iraient même jusqu’à partir à l’étranger (61 %) pour trouver un emploi. Si, vous aussi, êtes disposés à bouger, n’hésitez pas à mettre ce point en avant dans vos candidatures. Vous pouvez, pourquoi pas, ajouter un post-scriptum à la fin de votre lettre ou mail de motivation, comme le suggère Patrice Ras, auteur de l’ouvrage « Savoir se faire recruter ». Servez-vous de ce post-scriptum « pour faire passer un message important. Vous pouvez y présenter une information positive supplémentaire comme par exemple : Je suis mobile géographiquement ».
Outre la mobilité géographique, pour espérer décrocher un poste, on peut se montrer mobile autrement. En songeant à une mobilité sectorielle, voire à une reconversion professionnelle. «63 % des jeunes envisagent leur carrière dans les limites d’un même secteur d’activité, et la moitié d’entre eux la conçoivent dans une même profession », observe l’étude Ifop. Dans le même temps, on constate cependant que 83 % des jeunes se disent prêts à changer de métier. Chez Deloitte, cabinet d’audit-conseil, « les jeunes diplômés ont l’occasion de développer leur employabilité, explique Jean-Marc Mickeler, le DRH. Des mobilités au sein même du cabinet sont possibles, pour les profils Bac +5. Ils peuvent ainsi avoir l’occasion de s’investir dans différents métiers ». Pour séduire les employeurs, il apparaît donc important – encore une fois – de leur faire savoir que vous êtes prêts à faire évoluer votre carrière et que vous restez ouvert aux opportunités. Mais attention, uniquement à celles qui s’inscrivent de manière logique dans votre projet professionnel.
* Etude réalisée en ligne entre le 15 et le 22 octobre 2013, auprès de 1 000 jeunes âgés de 18 à 30 ans. L’étude distingue, d’une part, les jeunes actifs (personnes actuellement en emploi (58 %) et ceux au chômage ayant déjà travaillé (7 %), de ceux n’ayant pas entamé leur vie professionnelle (étudiants et lycéens (30 %) et jeunes en recherche d’un premier emploi (5 %).
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.