Un regain d’activité et d’attractivité, de nouveaux défis technologiques à relever, des projets industriels à réaliser permettent à Renault de renforcer ses ressources et ses compétences. Pour preuve, le groupe annonce un volume de recrutement au-delà de ses espérances. « 1 000 CDI sont à pourvoir dans l’Hexagone en 2015, au sein des usines et de Renault SAS, annonce Didier Réthoré, chef du service emploi-formation et compétences à la DRH France de Renault. La moitié de ces recrutements concerne les jeunes diplômés et première expérience. » À noter que cette campagne de recrutement ne comptabilise pas les besoins à couvrir dans le réseau de concessionnaires. Ouvriers, techniciens, ingénieurs et cadres sont courtisés par le constructeur.
Plus précisément, les besoins se situent majoritairement dans les usines (55 % des emplois), mais aussi dans les fonctions techniques et tertiaires. 540 recrutements seront ainsi effectués pour consolider les équipes en manufacturing (usines). « Nous recherchons 510 collaborateurs dans la production : notamment des opérateurs de production sur chaîne, des conducteurs de ligne, des techniciens d’atelier, détaille Didier Réthoré. 30 jeunes ingénieurs seront par ailleurs intégrés dans un parcours de formation pour leur permettre d’atteindre rapidement un poste de responsable (chef de département, responsable d’atelier…). » Au niveau des fonctions techniques, le constructeur prévoit l’embauche de 230 ingénieurs et techniciens pour la direction ingénierie. Mais également 30 collaborateurs pour sa fonction fabrication : des ingénieurs process, des géomètres, des designers et modeleurs sont également attendus. Le groupe entend développer ses véhicules « connectés », « autonomes » et à « zéro émission ».
Enfin, 15 % des embauches concernent les fonctions support : RH, achats, marketing, audit, finance, juridique, informatique… Des chefs de projets, des maîtres d’œuvre, des architectes fonctionnels, des spécialistes du Big data, des juristes, des acheteurs, des comptables, des analystes, des consultants internes sont ainsi recherchés.
Tous les niveaux d’études sont attendus : du Bac pro au Bac +5. Pour autant, ces derniers auront la part belle. « Renault recrute des personnes issues de cursus de l’énergie, de l’électronique, de l’électrique, de l’électromécanique, du numérique ou de la téléphonie, ainsi que des profils formés à l’éco-conception et au recyclage, ajoute Didier Réthoré. Pour les filières techniques, nous repérons les ingénieurs généralistes issus de grandes écoles ou d’universités. » Pour les postes liés aux métiers d’acheteurs, le groupe privilégie les cursus d’écoles de commerce ou d’ingénieurs. Outre, les diplômes, le groupe mise sur des compétences et des expertises ciblées, des aptitudes et des savoir-faire spécifiques en vue d’accompagner son développement et les évolutions de demain. « Les compétences digitales et en téléphonie doivent particulièrement être renforcées pour relever les défis technologiques de demain », insiste le chef du service emploi-formation et compétences à la DRH France. « Le savoir-être est aussi important », ajoute Nadine Leclair, directrice de l’ingénierie projets au sein de Renault. Présent dans plus de 120 pays, le groupe recherche des profils internationaux capables de travailler dans un environnement multiculturel au sein de l’Alliance Renault-Nissan. « Notre recrutement doit refléter la diversité de notre clientèle », complète Didier Réthoré. La pratique de langues étrangères est également indispensable. Par ailleurs, le groupe souhaite féminiser ses équipes techniques. « Nous avons pour ambition de recruter 30 % de femmes dans les métiers techniques, des métiers majoritairement masculins aujourd’hui encore », se désole-t-il.
Une fois recrutés, les candidats pourront bénéficier de parcours d’intégration pour être formés aux spécificités de l’entreprise. Pour trouver ses futurs collaborateurs, le groupe multiplie sa présence dans les forums écoles cibles et fait appel à des cabinets de recrutement spécialisés. Les candidatures se comptent déjà par milliers alors sachez comment vous démarquer avant de postuler. Autre façon d’intégrer le groupe : l’alternance ou le stage. Renault forme 1 000 alternants par an et accueille 1 000 stagiaires de l’enseignement supérieur, tous métiers et tous profils confondus. Mais aussi 30 thésards. Un vivier dans lequel le groupe compte puiser pour renforcer ses équipes dans les années à venir.
Crédit photo : Antoine La Rocca / Renault
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3 questions à…
Patrice Ras, expert du recrutement et auteur de "Le grand livre de la lettre de motivation", aux éditions Studyrama.