De plus en plus de recruteurs donnent de l’importance aux soft skills, les compétences qui ne sont ni théoriques, ni pratiques. Il est donc important de connaître et savoir mettre en pratique ses qualités personnelles. Le moyen idéal de se tester ? Les jobs étudiants.
Pour se faire recruter, les études et les compétences techniques sont nécessaires, mais ne font pas tout. Les soft skills, c’est-à-dire les qualités humaines, le savoir-être, sont de plus en plus déterminantes. C’est le critère qui permet à un recruteur de choisir entre deux CV similaires. D’ailleurs, selon une étude réalisée par LinkedIn en avril 2016, 31 % des recruteurs considèrent les qualités personnelles comme importantes pour embaucher un jeune diplômé, alors qu’ils sont 19 % à favoriser les stages. Les jeunes diplômés, eux, n’en ont pas forcément conscience : 31 % mettent en valeur leurs stages, et 20 % misent sur leurs qualités personnelles.
LIRE AUSSI >> CV : Ce qu’il faut mettre et ne pas mettre
Pour développer ses soft skills et commencer à les appliquer dans le monde professionnel, les jobs étudiants sont une solution idéale. « Même si le job n'est pas forcément dans la lignée du métier que l'on souhaite faire, c'est toujours une expérience en plus », témoigne Elise, 22 ans, qui a travaillé comme vendeuse dans une épicerie de quartier. Eloïse, ancienne responsable de caisse, d’accueil et de crédit dans un magasin d’ameublement, complète : « Les jobs étudiants permettent de comprendre le monde du travail tôt ».
LIRE AUSSI >> 5 conseils pour trouver un job étudiant
Toujours selon LinkedIn, les recruteurs recherchent en priorité une grande adaptabilité (61 %), de la positivité (48 %), de la créativité (47 %) et un esprit d’équipe (42 %). Youna, étudiante en journalisme, a pu développer certaines de ces compétences lors de son expérience en boulangerie. « J’ai gagné en capacité d’adaptation, en sens du relationnel, en polyvalence, en perspicacité et en patience envers les personnes les plus pénibles. Ces qualités me serviront toujours. »
LIRE AUSSI >> Comment mettre en avant ses soft skills ?
« J’ai appris à gérer les problèmes, raconte Eloïse. Un client vient pour une requête complexe, s’impatiente, s’énerve. Je dois trouver la bonne solution seule. Ce n’est pas une situation atroce, elle est commune quand on travaille, mais il faut savoir y faire face. »
Les jobs étudiants sont parfois très éloignés des métiers espérés, et pourtant ils peuvent faire la différence sur un CV. « Je cumule les expériences : j’ai été ostréicultrice, serveuse en restaurant, éboueuse, boulangère, live-tweeteuse…, explique Youna. Je mets en valeur ces jobs car ils montrent que je suis polyvalente et que j’ai une bonne résistance physique. Cela pourra me servir dans le journalisme ».
Alors n’oubliez pas de bien faire valoir vos jobs étudiants : ils vous ont forcément apporté des qualités humaines.
Nina Simonneau
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.