Avec plus d’1 million d’étudiants stagiaires, le stage en entreprise est devenu légion en France. Facultatif, obligatoire, de longue ou de courte durée, il varie selon la formation et le niveau d’études. Décryptage.
De courte durée (1 à 2 semaines), ce stage, destiné aux collégiens et lycéens de 3ème ou de 2nde, a pour but de faire découvrir le monde du travail. Par définition, le stagiaire ne travaille pas pendant cette période d’observation, il assimile et analyse les problématiques liées à la vie en entreprise. Toutefois, il peut être amené à exécuter quelques tâches simples comme le classement de certains dossiers ou l’étiquetage de produits. Cette expérience est ensuite retranscrite dans un rapport de stage.
Au cours de leurs études supérieures, les étudiants sont souvent amenés à effectuer un stage opérationnel. Obligatoirement soumis à une convention, ce stage est en général effectué au cours des années licence ou en master 1. D’une durée de 1 à 3 mois, ce stage implique professionnellement le stagiaire au sein de l’entreprise d’accueil. Différentes tâches et missions lui sont alors attribuées, selon sa formation et son niveau d’étude. Ainsi, l’étudiant peut être amené à vendre des produits, rédiger des communiqués de presse, répondre à des appels d’offre, le tout sous l’étroite supervision de son maître de stage. Nécessaire à la validation de l’année en cours, ce stage donne toujours lieu à un rapport de stage ainsi qu’à une présentation orale.
En fin de cursus, l’étudiant effectue un stage obligatoire (conventionné), de 4 à 6 mois, appelé aussi « stage de fin d’études ». Essentiel à la validation du diplôme, ce stage s’insère dans la formation de l’étudiant qui va alors mettre en pratique ses acquis théoriques assimilés en cours. À la différence du stage opérationnel, il gagne en responsabilités et doit faire preuve d’autonomie et de rigueur. Ses missions se rapprochent étroitement de celles d’un salarié. De par sa longue durée et l’importance du travail fourni, ce stage très professionnalisant est la première expérience professionnelle significative d’un étudiant. Pour certaines entreprises, ce stage peut également faire figure de pré-embauche. A l’issue de ce stage, l’étudiant doit rédiger un mémoire, en rapport avec son expérience en entreprise, qu’il présentera ensuite à l’oral à un jury (soutenance).
Le plus souvent proposée par les écoles d’ingénieurs et de commerce, l’année de césure permet aux étudiants de suspendre leurs études pendant un an pour partir à l’étranger ou construire leur projet professionnel. L’année de césure est souvent effectuée entre l’avant dernière et la dernière année d’études : la grande majorité des étudiants en profitent ainsi pour effectuer un ou deux stages de longue durée (9 mois ou deux fois 6 mois), fréquemment à l’étranger. Pour beaucoup, c’est aussi l’opportunité de s’ouvrir à de nouveaux horizons et de s’essayer à une expérience professionnelle hors-cursus. Très enrichissante, l’année de césure est un véritable faire-valoir sur le marché de l’emploi qui permet aux étudiants de gagner en crédibilité professionnelle face aux recruteurs.
Chirihaine Samaha
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.