2019 a été une année record pour le secteur de l’assurance. La profession a enregistré son plus fort volume d’embauches depuis 20 ans : 16 236 embauches. Les jeunes de moins de 30 ans représentent un peu plus de la moitié des recrutements (53 %). L’alternance a également connu une hausse de ses effectifs : 5 600 alternants étaient en poste au 31 décembre 2019. Les nombreux départs à la retraite et le turn over naturel ont motivé particulièrement ces embauches.
Bien que nous n’ayons pas encore les données officielles, nous pouvons déjà dire que 2020 ne devrait pas être une année de moindre qualité. Nous n’aurons probablement pas de record d’embauches, car les salariés sont souvent moins mobiles en temps de crise. Le turn over naturel devrait donc probablement diminuer en 2020 et 2021. Pour autant, les départs à la retraite ne cessent de s’accroître. Pour les remplacer, les assureurs font davantage appel à l’alternance, une voie royale pour accéder à la profession. Les récentes réformes de la formation, conjuguées à la crise sanitaire, ont ainsi donné un coup d’accélérateur aux contrats d’apprentissage, qui étaient jusque-là moins nombreux que les contrats de professionnalisation.
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En 2019, 30 % des recrutements ont concerné les commerciaux. La gestion de contrats et l’indemnisation représentent un quart des embauches. Une tendance qui ne devrait pas être bouleversée malgré la crise. Les assureurs recrutent majoritairement des commerciaux et des informaticiens, des chefs de projet, des actuaires, des spécialistes de la donnée (data scientists, data miners, data analysts, chief data officers…), des responsables de la sécurité des systèmes d'information, des contrôleurs de gestion, des auditeurs, etc. On recrute également de plus en plus de case managers, chargés d’accompagner les victimes et de leur trouver des solutions de réparation en nature, qui vont bien au-delà d’une seule indemnisation financière.
Dans le secteur de l’assurance, la porte d’entrée reste le niveau Bac+2. Près de 80 % des profils recrutés sont titulaires d’un Bac+2 minimum. Et les profils Bac+5 sont de plus en plus nombreux. Les assureurs recherchent des jeunes qui ont déjà l’expérience du terrain: entre deux candidats de même niveau, ils privilégieront celui qui est passé par l’alternance, par exemple. Les compétences techniques restent essentielles, mais il faut aussi des compétences relationnelles, pédagogiques, situationnelles… Il est primordial d’aller sur le terrain, de se confronter au réel, au client, au sinistré… pour comprendre et apprendre son métier.
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L’assurance est un secteur porteur qui offre de bonnes conditions sociales à ses salariés et de belles perspectives d’évolution, notamment grâce à la richesse de ses nombreux métiers. Les salariés peuvent se former tout au long de leur carrière pour tracer leurs trajectoires professionnelles, en fonction de leurs envies.
Propos recueillis par Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.