Les candidats IT manquent toujours à l’appel. Si la traditionnelle pénurie de compétences a été réduite lors du premier confinement, elle a rapidement retrouvé son niveau d’avant-crise une fois le confinement terminé. Notamment avec la montée des projets IT dans les entreprises pour faire face aux nouvelles méthodes de travail à distance, d’échanges sans contact. Il faut également sécuriser ces échanges, d’une part, et faire face aux nombreuses cyberattaques, d’autre part. La cybersécurité est donc également une filière porteuse. Les étudiants qui sont encore en études peuvent se tourner vers cette spécialité, qui va créer de nombreux emplois dans les années à venir.
Autre domaine porteur : l’intelligence artificielle. Pour assurer compétitivité et sécurité, la manipulation des données est capitale aujourd’hui pour de nombreuses entreprises IT, mais pas seulement. En 2020, nous avons observé une hausse de 40 % des recrutements dans l’IA et la Data en France et nous nous attendons à une croissance continue de ces métiers émergents dans les années à venir. Cependant, la filière manque cruellement de compétences et accuse un réel retard en France. On ne forme pas assez de bons mathématiciens et statisticiens dans l’Hexagone pour répondre aux exigences et aux nouveaux besoins des entreprises en matière de Data et d’intelligence artificielle. Les profils sont donc rares et les entreprises peinent à les recruter.
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Les développeurs-programmeurs maitrisant plusieurs langages informatiques sont particulièrement recherchés. Les offres d’emploi ne tarissent pas. Ces profils n’ont donc aucun souci à se faire quant à leur insertion professionnelle. Les métiers du conseil recrutent également. Les entreprises de services du numérique (ESN) et les cabinets de conseil embauchent des chefs de projet pour accompagner leurs clients dans leur transformation digitale. Les jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs ou de commerce sont particulièrement privilégiés par ces entreprises.
Dans le domaine de la Data et de l’IA, on recherche des data scientists et des ingénieurs programmation linguistique. Ce dernier métier a fait récemment son apparition en France, mais il devrait être plus répandu dans les années à venir pour faciliter l’interprétation de la donnée. On recrute également des entraineurs d’IA, des personnes qui vont programmer des machines capables de réfléchir comme des humains.
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Je conseille aux jeunes de cibler davantage les petites structures comme les TPE, PME et startup - qui recrutent énormément de jeunes profils -, pour faire leurs armes, avant d’intégrer de plus grosses structures, si c’est véritablement leur souhait. Il faut également se maintenir informer des nouvelles technologies et se former sans cesse aux nouveaux langages pour être au goût du jour.
Propos recueillis Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.