« Le décisionnel permet d’aider l’entreprise à gérer de grandes quantités de données, à les analyser rapidement et à produire des rapports destinés à améliorer la performance du business de l'entreprise. Le rôle d’un ingénieur décisionnel va donc être de mettre en place un système dans lequel les données sont stockées de manière logique et cohérente au fur et à mesure qu’elles entrent dans le système d’information. Ainsi, ces données peuvent être directement exploitées. Mon travail comporte deux parties : l’AMOA et l’AMOE. L’AMOA est la partie d’accompagnement du client lors de la spécification de son besoin et de la modélisation du système de données optimal. L’AMOE représente la partie de développement (flux d’alimentation permettant la récupération des données de l’entreprise afin de les intégrer dans un système de données optimal, création des rapports…). »
Etre ingénieur au féminin est-il un atout ? « Etre une femme dans un univers "masculin" peut être un atout mais cela n’est pas toujours facile au départ. Avant mon entrée dans l’école, je n’avais jamais programmé et le fonctionnement des ordinateurs m’était inconnu. J’ai pris la main sur les différents langages de programmation existants, ce qui m’a permis d’acquérir au fil du temps la logique propre à l’informatique. J’ai intégré un service où il n’y avait que des hommes durant ma première année d’apprentissage. Je n’avais aucune compétence. Mais il faut savoir se battre, et ne pas rester dans son coin. Je n’ai jamais hésité à poser des questions en cas de besoin. Et c’est une chose qu’il faut savoir faire, qu’on soit un homme ou une femme ! Car l’informatique bouge au quotidien. Il faut toujours se remettre en question, et ne pas se reposer sur ses acquis. On n’arrête jamais d’apprendre ! »
Son conseil. « Pour exercer dans le secteur informatique, il faut être curieux et avoir envie d’apprendre au quotidien. Il faut également avoir le sens du relationnel. Il y a une partie rédactionnelle qu’il ne faut pas négliger non plus pour rédiger correctement les cahiers des charges ! Enfin, il faut bien choisir son entreprise. Celle qui vous permettra d’apprendre et d’évoluer en fonction de vos compétences et de vos envies. J’ai choisi de démarrer ma carrière professionnelle dans une société de services en ingénierie informatique (SSII) pour développer au maximum mes compétences avant de m’orienter vers le consulting. Je travaille pour des clients variés, ce qui me permet de côtoyer des secteurs différents. C’est très formateur. »
Propos recueillis par Rachida Soussi
3 questions à…
Patrice Ras, expert du recrutement et auteur de "Le grand livre de la lettre de motivation", aux éditions Studyrama.