Cette année passée et plus particulièrement ces 6 derniers mois ont été très compliqués pour les secteurs de l’hôtellerie-restauration. A notre échelle, nous avons vu un secteur à l’arrêt avec très peu de demandes de recrutement. Bien que la profession soit toujours dans le flou concernant la date de réouverture de leurs établissements et sur les modalités de la reprise, nous voyons un regain d’optimisme avec la perspective d’une réouverture des restaurants en mai. Le secteur commence à voir le bout du tunnel.
Même si on ne sera pas à un retour à la normal avec l’instauration probable de jauges et la mise en place de protocoles sanitaires, ils peuvent s’attendre à ce que les clients soient au rendez-vous. L’attente de la réouverture est tout aussi partagée par la population qui après des mois de restrictions n’attend plus qu’une chose : pouvoir se retrouver autour d’une table et profiter des vacances le moment venu.
Le secteur a à présent plus de visibilité concernant la réouverture des établissements : dès le 19 mai, les terrasses des restaurants pourront de nouveau accueillir les clients, avec maximum 6 personnes par table. Dès le 9 juin, ce sont les salles qui pourront accueillir les clients, toujours dans la limite de 6 personnes par table. Il est possible que ces règles évoluent à partir du 30 juin prochain.
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Même si nous attendons une reprise courant mai, les hôteliers et restaurateurs ont du mal à anticiper leurs besoins en personnels car ils manquent encore de visibilité concernant la date de réouverture et l’assouplissement des mesures de freinage. De plus, les français restent attentifs à l’évolution du contexte sanitaire et aux annonces gouvernementales. D’après une étude, 45 % d’entre eux envisagent de réserver moins d’un mois avant leur départ. Les restaurateurs vont donc devoir faire appel à des contrats courts comme l’intérim pour faire face à ce manque de visibilité et au pic d’activité attendu.
Malgré ce contexte, les restaurateurs doivent anticiper leurs recrutements même en restant prudents. L’objectif est de rapidement identifier les compétences clés dont ils auront besoin pour reprendre leur activité. La tension peut être particulièrement forte à l'approche de l'été. Le nombre de travailleurs saisonniers est estimé à 300 000 pour juillet et août. Avec l’afflux d'offres qu’il va y avoir au même moment, les établissements vont devoir se démarquer en travaillant leur marque employeur et en tissant des partenariats écoles.
Avant la crise, les entreprises du secteur faisait appel à nous pour les aider à recruter sur de nombreux métiers en hôtellerie-restauration y compris des postes de commis, serveur, équipier en restauration, plongeur, femme de chambre ou encore réceptionniste. Elles peuvent accepter des profils sans expérience mais nous demandent surtout des qualités liées au savoir-être, comme le souci du service client, la ponctualité...
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Avec la reprise du secteur et le pic d’activité attendu, cet été restera propice aux jobs étudiants. Les étudiants peuvent postuler sur notre site aux offres qui les intéressent. Avant tout, nous leur conseillons de s’inscrire dès à présent en téléchargeant notre application, de renseigner leur profil et leurs préférences. Nous utilisons l’intelligence artificielle et un algorithme de matching qui nous permettent de mettre en relation les candidats avec les offres qui leur correspondent sans qu’ils aient à y postuler. Nos chargés de recrutement prennent ensuite contact avec eux pour présenter la mission plus en détail et faire passer les entretiens.
Si les clients semblent prêts à revenir, les restaurateurs craignent que ce ne soit pas le cas de leurs salariés. Après six mois de fermeture, la crise sanitaire a poussé de nombreux professionnels du secteur à changer de voie. Selon une étude réalisée par les organismes professionnels du secteur, 100 000 salariés pourraient ne pas reprendre leur activité.
Outre le manque de main-d'œuvre, la profession est également confrontée à des problèmes de formation, alors que les apprentis n'ont pas pu obtenir de diplôme depuis un an. Il y aura donc forcément un renouvellement des effectifs qui se fera, en partie, au bénéfice des jeunes diplômés.
Reste la question de décrocher ce premier job, avec un manque d’expériences pratiques dans le secteur à cause de la crise. Les employeurs peuvent être plus réticents. Heureusement, il existe des dispositifs pour encourager l’emploi des jeunes comme la plateforme #1jeune1solution.
De plus, l'intérim est une bonne option pour les jeunes diplômés car ce contrat peut servir de tremplin vers un emploi en CDI. Il permet aussi aux jeunes d’étoffer leur CV. La flexibilité du contrat d’intérim va permettre à l’employeur d’embaucher en toute sérénité et donner l’opportunité au jeune diplômé de faire ses preuves. C’est un contrat gagnant-gagnant.
Propos recueillis par Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.