La crise sanitaire a eu un impact majeur sur de nombreux secteurs, notamment celui de l’audit. Les cabinets d’audit ont dû, comme beaucoup d’entreprises, mettre leurs collaborateurs en télétravail et plus que jamais intégrer les outils technologiques en leur possession afin de pouvoir leur permettre de mener à bien leurs missions à distance.
Pour les grands cabinets, la transformation numérique avait déjà été effectuée avant le Covid-19 et les échanges entre collaborateurs et clients, étaient fluides. Pour d’autres, la crise sanitaire a brusquement nécessité des changements, parfois compliqués à gérer.
D’un point de vue économique, les métiers du chiffre n’ont globalement pas connu la crise, même si le recrutement a été ralenti pendant cette période. Le secteur de l’audit continue aujourd’hui à attirer les jeunes talents, notamment grâce aux nouvelles pratiques et aux évolutions du métier.
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Beaucoup de jeunes diplômés rêvent d’intégrer les grands cabinets d’Audit, et notamment les Big 4 (EY, Deloitte, KPMG, PwC). Qu’ils soient rassurés, les profils qualifiés et diplômés des grandes écoles ou universités sont toujours très recherchés et les cabinets n’hésitent pas à se déplacer sur les campus pour les recruter.
Cependant, les processus et l’exigence des recrutements n’ont pas vraiment changé : session collective de recrutement, entretiens individuels, tests. Néanmoins, les perspectives d’évolution sont prometteuses et les salaires de plus en plus attractifs.
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Les métiers de la comptabilité ont également connu une transformation majeure. Les missions traditionnelles ont été profondément impactées et les besoins ne sont plus les mêmes.
Dans les entreprises, cela est moins visible, car les tâches à réaliser sont généralement scindées et donc les métiers aussi : comptable général, comptable clients, comptable fournisseurs, DAF, etc.
En revanche, en cabinet d’expertise-comptable, les outils technologiques ont fait disparaitre les tâches à faible valeur ajoutée comme la saisie comptable. Les besoins étant pluridisciplinaires pour un même poste, les cabinets recherchent donc des profils avec de nombreuses compétences afin de répondre aux attentes de leurs clients.
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Outre les compétences théoriques et techniques qui sont primordiales, les compétences les plus recherchées reposent sur la capacité du collaborateur à répondre aux attentes des clients, notamment en matière de conseil. La mission de conseil représente aujourd’hui la valeur ajoutée d’un cabinet d’expertise comptable et lui permet de se différencier de ses concurrents.
Les compétences managériales sont également un atout majeur, elles vont permettre au cabinet de pouvoir compter sur un collaborateur capable de gérer une équipe et d’appréhender l’humain.
Enfin, la maitrise des outils technologiques est nécessaire. Un collaborateur comptable familier aux outils de traitement automatisé des pièces comptables sera privilégié. Cela permettra au cabinet de réduire la période de formation du collaborateur aux nouveaux outils et de bénéficier de son expérience pour faire évoluer les processus de production.
Les compétences théoriques ne sont plus le seul moyen de différenciation pour les candidats pour trouver un premier emploi. La mise en avant des expériences professionnelles, même si elles peuvent paraitre courtes (stages réalisés), sont nécessaires.
Également, les soft skills, compétences comportementales du candidat, intéressent de plus en plus de recruteurs qui pourront se projeter sur ses perspectives d’évolution.
Enfin, il est nécessaire de postuler dans une entreprise qui correspond au candidat, le recruteur souhaitera toujours s’assurer de l’adéquation entre la culture de l’entreprise et le profil du candidat. Pour cela, un candidat informé sur l’entreprise dans laquelle il postule, et qui le met en avant lors de l’entretien, pourra se démarquer pour trouver un premier emploi.
Propos recueillis par Rachida Soussi
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